Aujourd’hui j’ai le plaisir d’inviter Thomas Champion, membre fondateur de Second Souffle, un espace où l’on parle d’éthique. Ouch, le « gros » mot, me direz-vous.
C’est justement l’enjeu de ce podcast : comprendre ce que signifie ce terme, et surtout comment le mettre en action sur le terrain. Ce que j’ai trouvé intéressant, c’est que Thomas arrive vraiment bien à l’expliquer, en donnant des exemples concrets et parlant, dans des actes de la vie quotidienne en ACEM (par exemple « à quelle heure doivent se coucher les enfants ? »).
Il milite au sein de Second Souffle, un collectif informel constitué par des personnes qui gravitent essentiellement autour de question de philosophie appliquée à l’éducation et à la politique. Ce réseau est né en 2017, de la volonté d’un trio de départ de créer un espace d’échanges et de production, car cela leur semblait utile de rendre visible l’importance d’une entrée philosophique et éthique dans les milieux éducatifs et politiques. L’objectif est de créer un espace de réflexion et de soutien, une aide à la prise de recul, dans la veine de l’éducation populaire.
Ces questions amènent Thomas à nous partager comment avoir une approche des problématiques rencontrées en ACEM qui n’est pas culpabilisante mais, qui soit une approche responsabilisante pour les enfants.
Un entretien qui m’a personnellement passionné, et que j’espère vous aimerez autant que moi !
Les questions qui ont rythmées ce podcast :
- Tout d’abord, est-ce que tu pourrais te présenter ?
- Peux-tu nous expliquer ce qu’est Second Souffle ?
- Comment s’organise cet espace ?
- Quel est l’objectif au final de tout ça ?
- « Déployer l’éthique dans la société », ça veut dire quoi exactement ?
- Concrètement, qu’est-ce que ça veut dire sur le terrain ? Moi, en tant que personne, comment je peux projeter ça dans ma propre vie ?
- Comment passe-t-on de « je me modifie moi-même » à « je modifie le monde » ?
- En quoi ce système change-t-il quelque chose dans la construction de l’enfant ?
- Dans l’exemple que tu donnes, tu parles d’autonomie, mais j’y vois la possible déviance vers du laisser-faire. Quelle est la place, l’utilité de l’anim dans ce cas ?
- En prenant en compte la logique individuelle, j’ai la sensation que ça permet d’excuser quand un·e enfant sort du cadre. Qu’en penses-tu ?
- Doit-on traiter tous les enfants de la même manière ?
- Tu parles de la vulgarité et de comment la gérer, ce que ça m’évoque dans ma propre expérience c’est de dire à un·e enfant « parler vulgairement ça risque d’avoir des conséquences dans ton futur d’adulte » plutôt que « c’est mal ». Qu’en penses-tu ?
- Quel est le lien entre l’éthique, la morale et les codes sociaux ?
- Un livre a conseiller ?
Pour aller plus loin :
- Le site internet de Second Souffle et leur page Facebook
- Leur lexique, qui permet de mieux saisir certains concepts
- Aimer s’apprend aussi, de Sébastien Charbonnier
- La domination adulte, l’oppression des mineurs, de Yves Bonnardel
- Ce que pèsent les mots, de Lucy Michel et Mirion Malle
- L’article d’Elisa, intitulé « Réduire les inégalités ? Facile à dire » (parution le 02/04 à midi)